Commeles supplians feussent en un vaisseau, nomm Gabarre, estant sur eaue en un lieu nomm l'ester du port de Corsse, Comme le Gaule de Cambrai et de Cambresis avec toutes les droitures, rentes, revenues, esploiz et emolumens appartenans audit Gaule, lequel soloit tenir Robert jadis quens de Flandres, nous soit venuz en commis par le meffait et forfaiture doudit
Pour une astrocritique Dans cette divagation presque toute personnelle » - issue de ses rĂ©cents cours au CollĂšge de France – William Marx s’intĂ©resse Ă  la gĂ©nĂ©alogie d’une image celle des Ă©toiles nouvelles. À partir des ConquĂ©rants », sonnet issu des TrophĂ©es de JosĂ© Maria de Heredia, premier Ă  Ă©voquer cette image promise Ă  avenir certain – entre autres, Le Temps retrouvĂ© proustien – il dĂ©roule le fil d’une histoire qui s’étend de Virgile Ă  Tintin. Histoire, ou plutĂŽt, probahistoire – pour reprendre le nĂ©ologisme qu’il utilise Ă  propos de la probabibliothĂšque – puisqu’il s’agit ici de tisser des liens incertains et multiples entre les diffĂ©rentes incarnations poĂ©tiques des Ă©toiles nouvelles. Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines,De Palos, de Moguer, routiers et capitainesPartaient, ivres d’un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. Ils allaient conquĂ©rir le fabuleux mĂ©talQue Cipango mĂ»rit dans ses mines lointaines,Et les vents alizĂ©s inclinaient leurs antennesAux bords mystĂ©rieux du monde occidental. Chaque soir, espĂ©rant des lendemains Ă©piques,L’azur phosphorescent de la mer des TropiquesEnchantait leur sommeil d’un mirage dorĂ© ; Ou, penchĂ©s Ă  l’avant des blanches caravelles,Ils regardaient monter en un ciel ignorĂ©Du fond de l’OcĂ©an des Ă©toiles nouvelles. Jose Maria de Heredia, “Les conquĂ©rants”, Les trophĂ©es 1893, Paris, Gallimard, 1981. La navigation constellaire Ă  laquelle nous convie William Marx dĂ©bute donc Ă  partir du sonnet de Heredia ses Ă©toiles nouvelles sont aussi bien le signe du franchissement d’un nouvel hĂ©misphĂšre que la critique, discrĂšte, du projet de conquĂȘte guerrier des EuropĂ©ens en route vers les AmĂ©riques. À partir de lui, les rĂ©fĂ©rences et analyses s’enchaĂźnent de Heredia nous repartons vers Virgile qui dĂ©plore dans ses GĂ©orgiques, la folie errante, presque impie, de ceux qui convoient l’autre soleil des autres parties. Et d’une Ăźle Ă  une autre, nous voilĂ  chez Tintin et chez Georges Lucas oĂč la dĂ©couverte d’une Ă©toile nouvelle symbolise toujours le dĂ©but d’une nouvelle aventure. À ces Ă©toiles nouvelles et aventureuses, rĂ©pondent les Ă©toiles perdues et la perte de repĂšres qu’elles impliquent pour un Marco Polo qui, vers Sumatra, perd son Ă©toile Polaire ; et aux Ă©toiles perdues, les Ă©toiles retrouvĂ©es, comme celle qui naquit de la dĂ©couverte, par Keats, d’une nouvelle traduction de L’OdyssĂ©e. Étoiles nouvelles, perdues, retrouvĂ©es – critique de l’esprit conquĂ©rant, Ă©loge autant que critique de l’aventure – selon que l’on soit Tintin ou Virgile – et enfin emblĂšme du plaisir littĂ©raire – Ă©largissement du ciel de lecture – l’image de l’étoile nouvelle symbolise la mouvance de l’image poĂ©tique qui, Ă  elle seule, donne vie au Rien Ă  partir duquel s’invente le monde. C’est avec l’étoile de MallarmĂ© que William Marx semble renverser le rapport de l’étoile et de l’image ce n’est pas l’étoile qui peut se targuer d’ĂȘtre neuve mais la poĂ©sie qui vise Ă  l’étoile » par ses images nouvelles. Rien, cette Ă©cume, vierge versÀ ne dĂ©signer que la coupe ;Telle loin se noie une troupeDe sirĂšnes mainte Ă  l’envers. Nous naviguons, ĂŽ mes diversAmis, moi dĂ©jĂ  sur la poupeVous l’avant fastueux qui coupeLe flot de foudres et d’hivers ; Une ivresse belle m’engageSans craindre mĂȘme son tangageDe porter debout ce salut Solitude, rĂ©cif, Ă©toileÀ n’importe ce qui valutLe blanc souci de notre toile. StĂ©phane MallarmĂ©, “Salut”, PoĂ©sies 1899, Paris, Gallimard, 1992. À partir de cette gĂ©nĂ©alogie, William Marx trace, en filigranes, le portrait, toujours en train de se faire, de l’image littĂ©raire. Loin de n’ĂȘtre qu’une Ă©toile figĂ©e – fixĂ©e Ă  jamais dans le ciel d’une idĂ©e – l’image est ici envisagĂ©e dans toute sa vitalitĂ© une image n’est que le support d’un sens en perpĂ©tuelle mutation, moins contrainte et clĂŽture que puissance de libertĂ© ». Si changent les ciels au-delĂ  des navires des grands voyageurs alors il est tout naturel que change le sens d’une image, tout aussi rĂ©versible que la vue d’une Ă©toile. Car l’image poĂ©tique – comme l’étoile nouvelle – est cette force qui entraĂźne une rĂ©versibilitĂ© des mondes ». C’est dans cette rĂ©versibilitĂ© qu’apparaĂźt l’enjeu de l’astrocritique Ă  laquelle convie Des Ă©toiles nouvelles se reprĂ©senter le ciel et le monde tel qu’on pourrait le voir depuis l’autre hĂ©misphĂšre et, partant, accepter la polysĂ©mie d’une image comme du ciel Ă©toilĂ© ; puis, de la rĂ©versibilitĂ© du ciel et du monde, considĂ©rer celle de l’ĂȘtre on est toujours l’autre de quelqu’un, et c’est pourquoi il n’y a ni privilĂšge du mĂȘme ni privilĂšge de l’autre il n’y a pas plus de honte Ă  ĂȘtre soi qu’il n’y en a Ă  ĂȘtre un Ă©tranger, car l’autre est aussi un soi de mĂȘme que le soi peut ĂȘtre un autre. ». Dans un monde oĂč le sentiment de la transcendance s’est effacĂ© sous l’éclairage blafard des rĂ©verbĂšres », sans pour autant prĂȘcher les Ă©toiles comme les dieux, il s’agit peut-ĂȘtre pour l’astrocritique d’en appeler Ă  un nouveau regard capable de tracer des lignes nouvelles entre ce qu’on croit connaĂźtre – une image, une Ă©toile – pour que d’elles il puisse naĂźtre de nouvelles constellations – ou probabibliothĂšques.

Commeun vol de gerfauts hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. [] Et les vents alizĂ©s inclinaient leurs antennes Aux bords mystĂ©rieux du monde occidental. [] Ou penchĂ©s Ă  l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignorĂ© Du fond de l

Objectif DĂ©couvrir le courant poĂ©tique du Parnasse. Connaitre les principales caractĂ©ristiques de ce courant. Connaitre les principaux poĂštes appartenant Ă  ce courant. Points clĂ©s Le Parnasse est un courant littĂ©raire du XIXe siĂšcle qui s’oppose au romantisme. Les Parnassiens sont Ă  la recherche de la forme parfaite et se considĂšrent comme des artisans. Les poĂšmes parnassiens font rĂ©fĂ©rence Ă  l’AntiquitĂ©, tendent Ă  l’objectivitĂ© pour atteindre un art pur. Pour bien comprendre La poĂ©sie au XIXe siĂšcle Le romantisme 1. Les principes de base a. Une rĂ©action contre le romantisme Dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, un mouvement nait en rĂ©action aux effusions romantiques et Ă  une poĂ©sie jugĂ©e trop personnelle. Ce mouvement se fonde sur la publication d'une revue Le Parnasse contemporain 1866, 1871 et 1876, qui regroupe les Ɠuvres de diffĂ©rents poĂštes reprĂ©sentatifs du mouvement comme ThĂ©ophile Gautier, ThĂ©odore de Banville, Leconte de Lisle, JosĂ© Maria de Heredia, François CoppĂ©e ou Louis MĂ©nard. Ce courant littĂ©raire tire son nom d'une montagne grecque sur laquelle sĂ©journaient Apollon et les neuf Muses et oĂč les poĂštes, musiciens et artistes venaient chercher l'inspiration. b. Le culte de la forme Ce mouvement littĂ©raire prĂŽne un art pur en quĂȘte de perfection formelle, et tend Ă  l'objectivitĂ© pour fixer la beautĂ© comme but de la poĂ©sie. Au cƓur du mouvement parnassien se trouve ThĂ©ophile Gautier et sa thĂ©orie de l’art pour l’art » il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir Ă  rien ; tout ce qui est utile est laid » prĂ©face de Mademoiselle de Maupin. L'art parnassien accorde une importance primordiale Ă  la forme du texte, le rapprochant d'un art plastique et prĂŽnant l'absence de lyrisme pour composer une poĂ©sie froide et travaillĂ©e. L'inspiration du poĂšte nait des connaissances de l'AntiquitĂ©. Le poĂšte parnassien ne se voit pas comme un ĂȘtre inspirĂ© mais comme un artisan du langage dont les matĂ©riaux sont les mots. Les Ɠuvres sont, dans cette conception, l'occasion de prouesses techniques Ă©loignĂ©es de toute considĂ©ration humaine les Parnassiens s'en dĂ©fendent, expliquant que seule la vĂ©ritable beautĂ© peut transmettre des Ă©motions pures et des rĂ©flexions profondes. 2. Les Ɠuvres reprĂ©sentatives a. ThĂ©ophile Gautier, Émaux et CamĂ©es 1852 Ce recueil, qui compte dans sa seconde Ă©dition 1872 quarante-sept poĂšmes, constitue un modĂšle pour ce nouveau mouvement. Gautier 1811-1872 utilise beaucoup d'ornements techniques rimes recherchĂ©es, images... qui permettent souvent d'associer ses poĂšmes Ă  des tableaux ou Ă  des sculptures. Ces associations s'ajoutent aux rĂ©fĂ©rences Ă  l'AntiquitĂ©, ce qui permet de retrouver toutes les composantes de l'inspiration parnassienne. Les poĂšmes de ce recueil sont travaillĂ©s, ciselĂ©s comme le seraient des piĂšces d’orfĂšvrerie auxquelles fait rĂ©fĂ©rence le titre du recueil. b. JosĂ© Maria de Heredia, Les TrophĂ©es 1893 Ce recueil de sonnets retrace une partie de l'histoire de l'humanitĂ© en cinq parties La GrĂšce et la Sicile » ; Rome et les Barbares » ; Le Moyen Âge et la Renaissance » ; L'Orient et les Tropiques » ; La Nature et le RĂȘve ». Heredia 1842-1905 veut y montrer que la technique est un aspect essentiel de la poĂ©sie il accumule les images et les figures de style dans une forme classique faite de contraintes. Exemple Dans son poĂšme Ă©pique mais qui refuse tout lyrisme, Les conquĂ©rants », HĂ©rĂ©dia fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’histoire des conquistadores Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. » c. Leconte de Lisle, PoĂšmes antiques 1852 DĂšs la prĂ©face de ce recueil, Leconte de Lisle 1818-1894 affirme sa rĂ©action contre un romantisme qui ne serait que vanitĂ©. Le titre est d'ailleurs reprĂ©sentatif de la volontĂ© de donner au texte poĂ©tique un fond culturel antique et non personnel. BasĂ©s sur l'accumulation de connaissances, les poĂšmes ont pour fonction d'amĂ©liorer les formes dĂ©jĂ  existantes de la langue française. Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours !
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Commeun vol de gerfaut hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leur misĂšres hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal on avait tout de mĂȘme un tout petit poil le sens marin. Alain Fosse Messages: 1864 Date d'inscription: 27/06/2012 . Re: LA PINTA (Artesania Latina) 1/65Ăšme. par Falcon Dive Mer 23
ConsidĂ©rĂ© comme l’un des maĂźtres du mouvement parnassien, l’écrivain franco-espagnol JosĂ© Maria de Heredia publie en 1893 Les TrophĂ©es, dans lequel l’homme de lettres s’attache Ă  retracer l’histoire de notre monde. C’est de son unique recueil que sont extraits Les ConquĂ©rants, ou conquistadores, ces aventuriers en partance pour le Nouveau Monde dont les voyages ne sont pas Ă©trangers Ă  son passĂ©. NĂ© Ă  Santiago de Cuba et dĂ©barquĂ© en France Ă  l’ñge de 9 ans, l’auteur retourne dans son pays natal en 1859 pour y approfondir son apprentissage de la langue et de la littĂ©rature espagnoles. Les conquĂ©rants Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines, De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. Ils allaient conquĂ©rir le fabuleux mĂ©tal Que Cipango mĂ»rit dans ses mines lointaines, Et les vents alizĂ©s inclinaient leurs antennes Aux bords mystĂ©rieux du monde occidental. Chaque soir, espĂ©rant des lendemains Ă©piques, L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d’un mirage dorĂ© ; OĂč, penchĂ©s Ă  l’avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignorĂ© Du fond de l’OcĂ©an des Ă©toiles nouvelles. JosĂ© Maria de Heredia 1842-1905 Les conquĂ©rants, extrait du recueil Les TrophĂ©es 1893 Navigation de l’article
Desfabricants de matĂ©riel informatique, comme le Un de nos clients, qui a une filiale au BrĂ©sil, s'est fourni lĂ  bas Ă  des prix beaucoup moins Ă©levĂ©s que ce qu'il nous paie en France pour les mĂȘmes Ă©quipements. A voir la diffĂ©rence, il n'est pas loin de penser qu'il s'est fait rouler. Du coup, il essaie de se fournir au BrĂ©sil plutĂŽt qu'ici, pour ses nouveaux matĂ©riels Ă 
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. Ils allaient conquĂ©rir le fabuleux mĂ©tal Que Cipango mĂ»rit dans ses mines lointaines, Et les vents alizĂ©s inclinaient leurs antennes Aux bords mystĂ©rieux du monde Occidental. Chaque soir, espĂ©rant des lendemains Ă©piques, L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d'un mirage dorĂ© ; Ou penchĂ©s Ă  l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignorĂ© Du fond de l'OcĂ©an des Ă©toiles nouvelles.
Onpense ici au poĂšme « Les conquĂ©rants » de JosĂ©-Maria de Heredia : « Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal », etc. Sauf que les conquistadors des marchĂ©s asiatiques – ceux qui partaient « conquĂ©rir le fabuleux mĂ©tal » – ont perdu cette morgue hautaine qui Ă©tait la leur jusqu’à la veille des annĂ©es 2020. L’atterrissage s’annonce pĂ©rilleux 2 mai 2020 - L Les consignes de Lilou, ici RAPPEL DES RÈGLES Vous utilisez les lettres du mot mystĂšre pour construire des mots de cinq lettres au moins, que vous introduisez dans un texte de votre choix. » AAEEIUUBDGNR = BAGUENAUDIER – Nom masculin – Un arbrisseau dont les fruits sont brun rougeĂątre puis deviennent translucides quand ils sont Ă  maturitĂ©. Les anagrammes utilisĂ©s genre – grĂšbe – eider – Ă©baudir – guindĂ©e – dĂ©gaine – auburn – Ă©gard – bĂšgue – aubergine – AraignĂ©e – enragĂ© – bĂ©gaie – nigaude – auberge – Ăąnerie – beigne – danger – arguĂ© – grande – gabardine – ingĂ©ra – dĂ©gueu – Égrena – dring – reine – rĂ©gnĂ© – baderne – Bigre – bedaine » Elle s’appelait Sarah Freichi, nous Ă©tions en n’était pas une Ă©lĂšve trĂšs douĂ©e, plutĂŽt le genre Ă  rĂȘvasser au fond de la institutrice, Mme AndrĂ©e SansfrapĂ© avait coutume de lui balancer — Alors Sarah Freichi, toujours les pieds dans la mare Ă  rĂȘver au grĂšbe amoureux de l’eider Ă  lunette ? »Phrase, que nous reprenions rĂ©guliĂšrement pour Ă©baudir la cour de fond, je l’aimais bien cette Sarah Freichi, guindĂ©e, mais Ă  la drĂŽle de dĂ©gaine avec sa chevelure auburn. Les vacheries Ă  son Ă©gard lui Ă©taient rĂ©servĂ©es. Elle le savait et n’hĂ©sitait pas Ă  venir solliciter notre secours, nous Ă©tions deux ou trois Ă  avoir pitiĂ©, lorsque les autres classes se foutaient d’ Ă©tait gentille mais dotĂ©e d’un handicap
 Sarah Ă©tait bĂšgue ! Un bĂ©gaiement qui, au bout de quelques minutes, devenait franchement insupportable. Quand elle passait au tableau, elle devenait, couleur aubergine. L’AraignĂ©e et l’Hirondelle de notre Jean de La Fontaine devenait un vĂ©ritable calvaire. Ça durait des plombes, on n’en voyait plus la fin, de quoi devenir enragĂ©. Ce bĂ©gaiement ne semblait pourtant pas lui donner de complexes. Si Mme AndrĂ©e SansfrapĂ© posait une question, elle n’hĂ©sitait pas Ă  lever le doigt quand elle connaissait la rĂ©ponse.— Qui a menĂ© la rĂ©volte des Gaulois contre Jules CĂ©sar ? »— M’dame, m’dame
 » Hurlaient les Ă©lĂšves pour empĂȘcher Sarah de prendre la parole.— Oui, Sarah
 »— Ver
 ver
 ver
 »— Merci, Sarah. »Nous avions encore du pain sur la planche, la classe voulant tout de mĂȘme l’ jour, l’un d’entre nous eut une idĂ©e que chacun trouva Freichi bĂ©gaie parce qu’elle est stressĂ©e. Il fallait donc la calmer. Son stress disparaissant, il n’aura plus de crainte de passer au tableau. L’un de nous proposa du Synthol — Ma mĂšre dit que c’est bon pour tout. »— Quelle nigaude tu fais, toi ! Cela ne se boit pas et il y a de l’alcool lĂ -dedans. Elle va ĂȘtre complĂštement bourrĂ©e et lĂ , nous ne serons pas sortis de l’auberge ! Tu n’as pas d’autre Ăąnerie Ă  proposer ? Tu mĂ©riterais une beigne ! »— Y a la fleur d’oranger 
. Ma grand-mĂšre en file Ă  mon petit frĂšre pour le calmer. » Dit une autre de nos camarades.— Ah ouais, pourquoi pas, je peux en apporter, il y en a dans le buffet de mes parents. »Nous fĂźmes part de notre projet Ă  Sarah qui trouva l’idĂ©e gĂ©niale, et sans danger. Nous avions bien arguĂ© le sujet ! Pourquoi n’y avions-nous pas pensĂ© plus tĂŽt ? Ça tombait bien, le surlendemain, il y avait premiĂšre strophe des ConquĂ©rants de JosĂ©-Maria de HĂ©rĂ©dia Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines,De Palos de Moguer, routiers et capitainesPartaient, ivres d’un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. » Celui qui s’était proposĂ© apporta le breuvage Quelle dose fallait-il donner Ă  Sarah ?AprĂšs discussion, il fut dĂ©cidĂ© que le petit frĂšre ayant droit Ă  une demi cuillĂšre Ă  cafĂ©, Sarah, beaucoup plus grande, pouvait bien avaler trois cuillĂšres Ă  soupe sans profitĂąmes de la rĂ©crĂ© qui prĂ©cĂ©dait la rĂ©citation, pour doper notre camarade vĂȘtue de son Ă©ternelle gabardine en simili cuir.— Bois ! » lui intima le fournisseur de la potion. Et elle ingĂ©ra les trois cuillĂšres Ă  soupe les avoir avalĂ©s, elle articula — C’est, c’est, dĂ©, dĂ©, dĂ©gueu
 ». Égrena-t-elle ! Le moins que l’on puisse dire c’est que ça n’était pas une rĂ©ussite immĂ©diate.— Mon petit frĂšre ne se calme pas tout de suite non plus. »— Il faut p’tĂȘtre attendre que ça fasse effet. »La maĂźtresse sonna la fin de la rĂ©crĂ©, dring, dring, et nous rentrĂąmes en classe comme si nous nous rendions au spectacle. Tout le monde guettait les rĂ©actions de Sarah, qui restait stoĂŻque, persuadĂ©e que sa guĂ©rison Ă©tait ne l’appela pas tout de suite au tableau, la fleur d’oranger avait le temps de faire son effet. Ouf !Les trois premiers dĂ©bitĂšrent leur strophe comme des mitraillettes, pressĂ©s de voir le rĂ©sultat de l’ ce fut le tour de monta sur l’estrade, telle une reine, qui y avait toujours rĂ©gnĂ©. Tout le monde retint son AndrĂ©e SansfrapĂ© lui lança un — Vas-y Sarah, on t’écoute ! » 
 Presque fataliste
.— Comme un vol de gerfauts
 »Elle n’était jamais allĂ©e aussi loin d’un seul trait.— 
 hors du ch
 ch
 »Une vingtaine de paires d’yeux s’écarquillĂšrent
 La stupeur se lisait sur les visages. On avait envie de hurler — Allez, vas-y Sarah Freichi ! »— 
 hors du charnier natal
 »Ouf ! C’était reparti.— Fa
 fa
 fa
 »Et Sarah s’ classe se leva comme un seul vieille baderne de Mme SansfrapĂ© hocha la tĂȘte, rĂ©signĂ©e. Le silence s’installa. Bigre ! Sarah Freichi ronflait tout son sou, la bedaine repue. Une bĂȘte Ă  corne nĂ©e un 13 AVRIL 1952 Maman et MĂšre-Grand...! Vous trouverez ici humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et lĂ©gendes, des nouvelles et poĂšmes, de trĂšs belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique une petite prĂ©fĂ©rence pour la musique celte, des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits rĂ©servĂ©s © Afficher tous les articles par ZAZA-RAMBETTE
\n comme un vol de gerfaut hors du charnier natal
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, FatiguĂ©s de porter leurs misĂšres hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rĂȘve hĂ©roĂŻque et brutal. Ils allaient conquĂ©rir le fabuleux mĂ©tal Que Cipango mĂ»rit dans ses mines lointaines, Et les vents alizĂ©s inclinaient leurs antennes PubliĂ© le 14/11/2021 Ă  1152 , mis Ă  jour Ă  1156 Depuis leur crĂ©ation en 1948 en Californie par des vĂ©tĂ©rans de la Seconde Guerre mondiale, les Hells Angels fascinent autant qu’ils font fantasmer. Ces motards de l’enfer », hirsutes et tatouĂ©s, qui entretiennent une relation fusionnelle avec leur Harley-Davidson, vivent comme les pionniers de la ConquĂȘte de l’Ouest amĂ©ricain et n’obĂ©issent qu’à leurs propres rĂšgles. On envie leur libertĂ© comme on redoute leur violence, amplifiĂ©e par les trĂ©pidations de leur machine et l’armure de cuir de ces Vikings modernes. C’est une armĂ©e de l’ombre, avec ses propres codes, ses couleurs, une hiĂ©rarchie et un uniforme. Ces hordes d’affranchis ont largement influencĂ© la contre-culture amĂ©ricaine, la littĂ©rature l’écrivain Tom Wolfe raconte leur expĂ©rience du LSD avec Ken Kesey dans Acid Test », le cinĂ©ma Easy Rider » de Dennis Hopper, la chanson populaire des clubs de motards aiment Johnny, mais oui et plus rĂ©cemment, ont inspirĂ© la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Sons of Anarchy ». Hunter S. Thompson, auteur de Las Vegas Parano » et inventeur du journalisme Gonzo » investir son sujet et le raconter Ă  la premiĂšre personne, avait passĂ© une annĂ©e Ă  rouler aux cĂŽtĂ©s des Hells Angels Ă  la fin des annĂ©es soixante. Il en parlait ainsi Comme une horde de vandales soudĂ©s Ă  leurs bĂȘtes, des monstres mĂ©talliques pĂ©tant le feu, bombant poignĂ©e dans le coin Ă  plein mille
 et gare Ă  vos filles, vu qu’ils ne mendient pas et qu’ils ne font pas de cadeaux quand ils partent en virĂ©e, histoire de faire voir aux paroissiens ce qu’est la classe, leur lĂąchant au nez une bouffĂ©e de frissons qu’ils ne connaĂźtront jamais
 » L’auteur a racontĂ© cette Ă©quipĂ©e sauvage dans un livre qui a failli lui coĂ»ter la vie, les Hells l’ayant laissĂ© pour mort dans un fossĂ© aprĂšs lui avoir dĂ©foncĂ© le crĂąne Ă  coups de pierre
 Car l’histoire des Anges », prĂ©sente une face cachĂ©e, plus sombre, plus sanglante aussi. On se souvient qu’au festival d’Altamont, des Hells Angels qui assuraient le service d’ordre ! des Rolling Stones avaient poignardĂ© Ă  mort un Ă©tudiant noir, Meredith Hunter. Certains clubs de motards, aussi conservateurs que rebelles, sont gangrenĂ©s par les suprĂ©macistes blancs, et de noir, on ne voit gĂ©nĂ©ralement que celui de leurs blousons en cuir. Enfin, le fonctionnement des Hells et de leurs affidĂ©s, qui exige des prospects » de faire leurs preuves avant d’ĂȘtre adoubĂ© par le clan, conduit Ă  des actes d’une extrĂȘme gravitĂ©, comme la mort de ce biker Ă  Tarbes au mois de septembre. Manifestement, les auteurs des coups de couteau faisaient lĂ  leurs premiĂšres armes. Au prix de la vie d’un homme
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comme un vol de gerfaut hors du charnier natal