2. Comment concevait-on le monde auparavant ? Dans l’Antiquité, le monde était conçu comme un cosmos. Le terme grec kosmos, qui désignait à la fois le monde et l’ordre, nous indique qu’il était alors pensé comme une totalité ordonnée. Pour cette raison, le terme grec en est venu à signifier également la parure et la beauté. Plus tard, le latin a formé la signification de mundus » sur ce modèle le terme désignait lui aussi la parure et le monde. Ce double sens étymologique est très significatif. Il nous montre que l’ordre du monde était valorisé, y compris esthétiquement, jusqu’à servir de modèle aux hommes. On pensait en effet qu’il existait une hiérarchie naturelle des êtres et des comportements, visible dans la nature. Et inversement, ne pas suivre l’ordre naturel, refuser d’y appartenir ou encore agir de manière désordonnée alors que le monde, lui, est naturellement ordonné revenait à être immonde », c’est-à -dire à la fois hors du monde et repoussant. Pour l’homme d’aujourd’hui, cette conception est étonnante, car on ne voit de hiérarchie que dans la société, pas dans la nature. Mais pour les Antiques, une telle hiérarchie naturelle existait bien. La nature a horreur du vide », écrit ainsi Aristote dans plusieurs de ses ouvrages. Cette citation demeurée célèbre résume un aspect important du cosmos chaque élément du monde avait une fonction à remplir et une valeur naturelle qui en découlait. Les organes existaient par exemple en vue d’un but la main nous avait été donnée pour fabriquer, la raison pour connaître et délibérer, etc.. Aucun vide n’était donc concevable puisque le vide n’a pas de fonction. Et certains êtres avaient plus de valeurs que d’autres parce que leur fonction était plus haute. Par exemple, l’homme était au-dessus de l’animal, car sa fonction principale était d’utiliser sa raison, qui était plus précieuse que les organes remplissant les fonctions nutritives et reproductives des animaux et végétaux. Cela concernait même les éléments qu’on qualifierait aujourd’hui de physico-chimiques par exemple, l’air avait davantage de valeur que la terre, car sa fonction était de s’élever haut dans le ciel, jusqu’aux demeures divines. Toute hiérarchie sociale était ainsi calquait sur le modèle d’une hiérarchie naturelle. L’espèce humaine en général avait une place naturelle dans le monde elle était située entre les bêtes et les dieux. Les hommes vivaient sur la terre, c’est-à -dire au même niveau que les bêtes, mais en étant dotés de la faculté de contempler et de connaître le ciel pour bien agir et le rejoindre par l’âme après la mort. De même, au sein de la société, ceux qui se rapprochaient du ciel, par l’importance de leur connaissance ou par le caractère mesuré et ordonné de leur vie, étaient hiérarchiquement supérieurs à ceux qui laissaient la démesure et l’animalité prendre le dessus. 3. Comment a-t-on cessé de croire au cosmos ? L’auteur retrace au sein de l’ouvrage l’enchevêtrement de débats ayant conduit à la fin de la croyance au monde comme cosmos. Une étape importante est le rejet de toute hiérarchie dans l’univers, au travers de la formulation d’une thèse capitale l’héliocentrisme. L’astronome Nicolas Copernic 1473-1543 est le grand représentant de cette étape, qui a également eu pour résultat de décentrer l’homme au sein de son monde. Dans Introduction à la psychanalyse 1916, Freud dira de cette découverte qu’elle fût la première des trois grandes blessures narcissiques infligée à l’Homme par la science. Celui-ci pensait d’une certaine façon que le monde entier tournait autour de lui, or il s’est avéré que c’était l’inverse. Et avec le prolongement des travaux de Copernic par Galilée 1564-1672 et son utilisation de la lunette astronomique, est également née l’idée selon laquelle notre monde ne serait qu’un monde parmi d’autres, les autres planètes ayant aussi leur Soleil. Ce fut donc un double décentrement pour l’Homme. Le rejet de toute hiérarchisation naturelle fût achevé lorsqu’on en vint à considérer que dans le monde, une place n’était pas assignée à chaque chose dans un but déterminé, mais que tout n’était que matière, répartie au gré de ses mouvements. Galilée offrit une première avancée décisive dans cette direction, par sa mathématisation de l’espace. Il a en effet introduit un monde modélisable de manière géométrique dans lequel tous les points devaient être considérés de la même façon. Et le philosophe René Descartes 1596-1650 a complété cette étape de la pensée, en identifiant toute étendue spatiale à de la simple matière. Or, cette matière étant homogène et uniforme, sur Terre comme dans le Ciel, cela détruit l’idée d’une séparation entre des cieux parfaits et éternels et une Terre corruptible et instable. Le monde est enfin apparu comme infini. On le doit notamment à Giordano Bruno 1548-1600, connu pour avoir poursuivi le travail de Copernic sur l’héliocentrisme et avoir été brûlé vif par l’Inquisition pour ses recherches jugées blasphématoires. Un travail qui lui a toutefois permis de sauter le pas vers l’infinité du monde. À son propos, l’auteur montre un fait surprenant la justification de cette découverte scientifique avancée par Giordano Bruno n’était elle-même pas scientifique, mais religieuse. Il pensait en effet que le mouvement et le changement étaient signe de perfection et donc qu’un Univers immuable aurait été un Univers mort ; or tout vivant doit pouvoir se mouvoir et changer. Donc l’Univers devait s’accroître à l’infini. 5. Les problèmes posés par l’univers infiniSi les structures de pensée de l’homme se transforment, une notion semble encore poser problème l’infini. L’infinité de l’univers pose en effet un problème d’ordre épistémologique, c’est-à -dire relatif à la connaissance comment connaître l’infini ? Comment même concevoir une chose infinie ? Car nos facultés ainsi que les instruments dont nous nous servons ne peuvent comprendre que le fini. On ne peut même pas se représenter l’infini. Au fil de l’ouvrage de Koyré, une première réponse qui se dégage est toutefois celle du passage progressif, à la Renaissance, du très grand à l’infini. L’esprit scientifique a compris qu’à mesure du progrès technique et notamment avec la lunette astronomique, l’univers apparaissait de plus en plus grand. À tel point qu’il lui fallut psychologiquement se résigner à accepter que les découvertes ne s’arrêtent jamais et que l’univers lui-même était donc de taille indéfinie. Il y a bien sûr une différence entre l’indéfini ce qui n’a pas encore de limites assignées et l’infini ce qui est positivement sans limites, mais le premier a permis de se représenter le second. Par ailleurs, Giordano Bruno a réussi à retourner le problème de l’infini. Il a soutenu que si l’infini n’était jamais objet d’expérience nous ne voyons ou sentons toujours que des objets finis et était confus pour la perception et l’imagination, il était cependant un concept sûr pour la raison, et que la connaissance du monde devait désormais passer par elle. C’était ici un pas franchi vers une connaissance abstraite et mathématique du monde, permettant de la réduire à un ensemble de mouvements calculables, prévisibles et donc à des données utilisables par l’homme. Mais cette appréhension abstraite de l’univers, excluant toute expérience quotidienne de son infinité et toute prise sur lui, ne nous laisse-t-elle pas démunis ? Comment ne pas se sentir perdu dans un univers infini ? En effet, lorsque l’infinité n’est plus celle du Créateur, mais celle de notre environnement, elle est porteuse d’angoisse. Un sentiment très bien exprimé dans la célèbre phrase du philosophe Pascal Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. » Pensées, Le Guern, 187. Ce sentiment est celui de l’athée, qui précisément ne peut plus se réfugier dans une infinité protectrice, et fait face à une matière infinie au déterminisme causal aveugle. Cette angoisse qui marque le début de la modernité, celle de la disproportion de l’homme face à l’univers, n’a depuis cessé d’alimenter les œuvres Pour aller plus loinOuvrage recensé— Du monde clos à l’univers infini, trad. par R. Tarr, Paris, Éditions Gallimard, coll. TEL », 1973. Du même auteur— Études d’histoire de la pensée scientifique, Paris, Éditions Gallimard, coll. TEL, 1985.— Études d’histoire de la pensée philosophique, Paris, Éditions Gallimard, coll. TEL, pistes— Luc Brisson et F. Walter Meyerstein, Inventer l’univers, Paris, Éditions des Belles Lettres, coll. L’Âne d’or », 1991.— Platon, Timée, Paris, Éditions Flammarion, coll. GF », 2017.— Steven Weinberg, Les trois premières minutes de l’univers, trad. par Yelnik, Paris, Éditions du Seuil, coll. Points Sciences », 1988.
Ladjuration est faite en présence de Dieu et de Jésus Christ et contient la pensée de l’immense solennité de cette présence. Le Seigneur nous est présenté ici sous deux aspects. 1° Comme Juge, il va juger vivants et morts. Ce jugement prochain est la raison urgente de l’adjuration. En effet, dès la formation de l’Église, le
Auteur Le livre de Néhémie ne mentionne pas spécifiquement le nom de son auteur, mais les traditions juives et chrétiennes reconnaissent, toutes les deux, Esdras comme l’auteur du livre. Ceci est fondé sur le fait qu’à l’origine, les livres d’Esdras et de Néhémie étaient un seul livre. Date de rédaction Le livre de Néhémie a été probablement écrit entre 445 et 420 avant du livre Le livre de Néhémie, une des livres historiques de la Bible, est une continuation de l’histoire du peuple d’Israël revenant de la captivité de Babylone et de la reconstruction du temple de clés Néhémie 1 3 Ils me répondirent Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l’opprobre ; les murailles de Jérusalem sont en ruines, et ses portes sont consumées par le feu. » Néhémie 1 11 Ah ! Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur, et fais-lui trouver grâce devant cet homme ! » Néhémie 6 15-16 La muraille fut achevée le vingt-cinquième jour du mois d’Elul, en cinquante-deux jours. Lorsque tous nos ennemis l’apprirent, toutes les nations qui étaient autour de nous furent dans la crainte ; elles éprouvèrent une grande humiliation, et reconnurent que l’œuvre s’était accomplie par la volonté de notre Dieu. » Résumé succinct Néhémie était un hébreu vivant en Perse, lorsqu’il apprit que le Temple de Jérusalem était en reconstruction. Son inquiétude et son impatience grandirent sachant qu’il n’y avait aucune muraille pour protéger la ville. Néhémie demanda à Dieu de l’utiliser pour sauver la ville. Dieu répondit à sa prière en adoucissant le cœur du roi de Perse, Artaxerxés, qui donna, non seulement sa bénédiction, mais aussi le matériel nécessaire à ce projet. Néhémie reçoit la permission du roi de retourner à Jérusalem où il sera nommé gouverneur. Malgré l’opposition et les accusations de leurs ennemis, la muraille est construite et les ennemis réduits au silence. Le peuple, inspiré par Néhémie, donna les dîmes– résultant en beaucoup d’argent– du matériel et de la main d’œuvre, pour finir la muraille dans un temps record de 52 jours, et tout cela malgré l’opposition. Cet effort d’unité fut cependant de courte durée, parce que Jérusalem retombe dans l’apostasie lorsque Néhémie s’absente quelque temps. Il s’écoule 12 années avant qu’il ne revienne pour trouver les murs de la ville fortifiés, mais le peuple affaibli. Il décida d’enseigner au peuple la moralité et cela sans mâcher ses mots. Je leur fis des réprimandes, et je les maudis ; j’en frappai quelques uns, je leur arrachai les cheveux… Néhémie 13 25. Il rétablit le véritable culte qui se fait par la prière et en encourageant le peuple au réveil spirituel en lisant et en s’attachant à la parole de Dieu. »Préfigurations Néhémie était un homme de prière et il priait passionnément pour son peuple Néhémie 1. Son intercession faite avec zèle pour le peuple de Dieu préfigure notre grand intercesseur, Jésus-Christ, qui pria avec ferveur pour son peuple dans sa prière de Souverain Sacrificateur en Jean 17. Mais Néhémie et Jésus avait un amour brûlant pour le peuple de Dieu qu’ils présentaient sans cesse devant Dieu, intercédant pour eux devant le trône de la à notre vie Néhémie dirigea les Israélites vers le respect et l’amour des Ecritures. Néhémie, à cause de son amour pour Dieu et de son désir de voir Dieu honoré et glorifié, dirigea les Israélites dans le chemin de la foi et de l’obéissance que Dieu désirait pour eux depuis si longtemps. Pareillement, les chrétiens doivent aimer et révérer les vérités des Ecritures, s’engager à les mémoriser, à les méditer jour et nuit, et se tourner vers elles pour recevoir de l’aide pour tout besoin spirituel. 2 Timothée 3 16 nous dit Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » Si nous nous attendons à vivre le même réveil spirituel que les Israélites Néhémie 8 1-8, nous devons commencer avec la parole de Dieu. Chacun de nous devrait avoir une compassion véritable pour ceux qui souffrent spirituellement ou physiquement. Ressentir de la compassion et ne rien faire pour apporter de réconfort ou de l’aide, n’a aucun fondement biblique. Parfois nous devrons abandonner notre propre confort afin de répondre aux besoins des autres efficacement. Nous devons tout d’abord avoir une foi totale dans une cause avant de pouvoir y investir notre temps et notre argent, avec la bonne attitude de cœur. Lorsque nous permettons à Dieu de servir les autres à travers nous, même les incroyants sauront que c’est l’œuvre de Dieu lui-même.
bFnYQ. 285 151 115 354 181 64 273 178 279
aucun de nous ne reviendra résume par chapitre